La Griffe Funeste
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 Renaissance

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Anarandil
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Anarandil


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MessageSujet: Renaissance   Renaissance I_icon_minitimeMer 24 Fév 2010, 14:02

Prologue :




Je reprends vie...


Le froid lacère ma chaire évidée de son sang, de son précieux sang... Mon corps est immobile, allongé dans l'or blanc immaculé de pourpre. Je souffre tellement... Mon esprit est envahit par de futiles questions telles que : Pourquoi suis-je encore en vie ? Est-ce une renaissance ou une agonie...? Cette masse d'interrogations qui occupe mes pensées me permet d'ignorer la douleur présente, tellement présente. Je suis vulnérable, faible. Ma couverture de neige rouge recouvre peu à peu l'ensemble de mon être affaiblit. Étrange... Malgré ma cécité passagère, je perçois parfaitement mon environnement. Je ressens un grand vide non loin de moi et je peux entendre le ressac incessant d'une mer agitée... Je sais maintenant que je me trouve près d'une falaise. Peut-être même que mon corps s'apprête à basculer vers les profondeurs de l'océan. Je n'en sais rien. Mon espérance de vie décroît et je sombre à nouveau dans la mort.




...




J'ai froid... Suis-je mort ? Non, je ne pense pas...


Je me réveille, criant à l'agonie. Du sang s'écoule de ma bouche. Je me sens mieux qu'auparavant. Je souffre moins. Lentement je reprends vie, je le sens. J'ai récupéré la presque intégralité de mes capacités. Cependant, je ne vois toujours rien. Mes yeux sont recouverts par du tissu. Un bandeau semblerait-il. Pourquoi suis-je bandé ? Je ne sais. Je peux bouger. Mes mains caressent le sol froid. La neige camoufle l'ensemble de mon corps fébrile. Je dois me relever. J'ouvre doucement ma bouche et laisse sortir de celle-ci de nombreux volutes d'ombre. Ils se glissent dans mon dos, s'accrochent à mes bras. Les fils noirs me relèvent. Mes membres sont inanimés. Je me tiens difficilement debout, à l'instar d'une marionnette sans vie qu'on force à se tenir droite. Peu à peu, la nuée sombre qui me soutenant se retire, me laissant sans aide. Je titube à droite, à gauche. Exténué, je chois en arrière. J'étais bel et bien sur une falaise. Je chute longuement. Après quelques secondes passées en l'air, je rentre en contact avec l'eau gelée. Je suis emporté par le tumulte des vagues. Je me heurte aux roches tranchantes. Je n'arrive plus à respirer...
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Anarandil
Membre de la Griffe Funeste
Anarandil


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MessageSujet: Re: Renaissance   Renaissance I_icon_minitimeMar 04 Mai 2010, 21:32

Chapitre 1 : Le réveil



Je garde espoir. Bien que balançant entre la vie et la mort, je suis persuadé au fin fond me mon moi intérieur que la situation actuelle va s'améliorer. J'ai côtoyé l'océan pendant des jours, me battant contre les imposantes vagues pour rester à la surface. J'ai dû me briser quelques os. Mais maintenant, j'ai retrouvé une certaine quiétude avec mon environnement. Tout est calme. Je tâte doucement le sol chaud. La poudre blanche dans laquelle j'étais allongé il y quelques lunes n'est plus. Du sable ? Ah... Je suis sur une plage. J'ai donc quitté les terres figées de Dusso pour un autre lieu. Je me sens beaucoup mieux qu'avant bien que mon bras gauche se soit fracturés durant ma bataille contre les eaux. Je vais pouvoir me relever. Je me redresse peu à peu m'aidant de ma main droite que j'enfonce doucement dans le sablon brûlant. Je tiens difficilement sur mes pieds. Mon premier réflexe est de d'enlever le tissu qui me bande les yeux. Je le laisse choir. Je ne vois rien ! Ma cécité serait-elle définitive ? Est-ce le prix à payer pour ma résurrection ? Je ne préfère ne pas y penser. J'attrape rapidement le bandeau déchiré et le noue à nouveau sous mon front. J'inspecte désormais ma toge d'une main fébrile. Elle est en piteuse état. Avec un peu de concentration... De l'ombre s'échappe de ma bouche et comble les manques de ma soutane. J'attrape ma capuche et la déploie de sorte à ce qu'elle recouvre la moitié de mon visage, épargnant mon nez et ma bouche...

« Bien, je dois me rendre au village le plus proche. Mon corps me fait encore souffrir et je dois absolument soigner les quelques blessures qui meurtrissent encore ma chaire. »


Je marche d'un pas décidé. Je ne sais pas où je vais, je ne sais même pas ce qu'il y a devant moi ! Mais cela me mènera bien quelque part. Du moins... je l'espère. Je déambule pendant des heures en me heurtant aux arbres, rochers et autres obstacles obstruant ma route.


En forêt, un bruit étrange attire mon attention. Des bruits de pas. Un chasseur ? J'avance doucement le pied gauche vers l'avant, traçant tout autour de moi un rond dans le feuillage recouvrant partiellement la terre et les racines. La chose rôdant tout près s'est arrêtée. Elle va attaquer... Le silence parfait vient très vite se faire remplacer par le bruit d'une bourrasque jouant avec la sîme des pins et autres arbustes peuplant ces bois. Une fois le calme revenu, l'individu bondit sur moi. Je me baisse rapidement plaquant violemment ma main sur l'humus pour générer un bouclier tout d'ombre constitué à l'endroit même au mon talon avait caressé le sol en un cercle symétrique. Mon agresseur est brutalement repoussé criant à l'agonie et un rugissement étouffé. Une bête sauvage. La sphère protectrice qui s'était formé pour sauver mon être se concentre sur la paume de l'extrémité de mon bras droit.

« Tu n'auras pas dû me confondre avec un simple gibier. »

Je lance mon attaque. Ma parade ayant rendu ma cible hagarde eut l'effet escompté. Mon ennemi ne peut plus bouger et se prend l'offensive de plein fouet. Il est projeté dans les fougères laissant ses formes félines sans vie. Je me dirige vers le cadavre et me penche sur sa gueule. De la main droite, j'écarte ses lèvres et arrache la plus grosse canine que j'ai pu trouver. Je tâte le sol et ramasse une petit branche de pin. J'enlève précipitamment les épines et joins la dent avec la brindille.

« Que la dent du plus dangereux des prédateurs soit désormais mienne. Que le sang la recouvrant soit celui de mes ennemis. »

Et trône dorénavant près de mes doigts une dangereuse dague...


Me voilà maintenant armé. Mon bras me fait toujours souffrir et mon esprit est trouble... Je suis pitoyable ! Moi, Anarandil, roi des elfes de Dusso, maître des ombres, je suis désormais aussi faible que les idiots d'orcs que je détestais ! Ma chute du trône... Je m'en souviens encore... Je me replonge dans mes souvenirs, lorsque j'ai quitté le conseil des anciens.


...


Je me tenais debout devant l'imposante porte du conseil, je reprenais mon souffle avant d'entrer. Je savais déjà qu'ici allait se jouer l'avenir des elfes. Je posais mes mains sur le mur de bois, et la poussais machinalement. Tous les regards se tournaient vers moi, les discussions cessaient rapidement.

« Excusez moi du retard... »

Je me précipitais à travers la pièce ovale pour m'asseoir à la place qui m'était dût. Le vieil humain qui présidait, prit la parole.

« Maintenant que tout le monde est là, nous pouvons commencer. Je tiens d'abord à préciser que si nous sommes céans, ça n'est guère pour écouter quelques règlements de compte mais bien pour maintenir la paix entre nos peuples. Je vous prierai donc de laisser vos différents de côté. »
disait-il en plaçant son regard successivement sur le roi nain et moi.

La porte s'ouvrit une seconde fois, et cette fois-ci, un messager pénétra dans la salle. Il s'empressa de rejoindre Dokor, le roi humain, et président de l'assemblée. Il lui chuchota quelques mots, lui tendit une lettre et disparut aussi tôt. Le regard de l'humain qui se tournait vers moi devenait peu à peu courroucé.

« J'ai ici une nouvelle fâcheuse. Il semble que deux Sytins et Anarandil, ici présents eurent un désaccord ce matin même. Expliquez -vous roi Elfe ! »


Je me levais doucement en prenant la parole.

« Hum... Sachez que ce que j'apprends m'irrite au plus haut point. Une petite mésaventure qui arrive aux oreilles du conseil des Anciens...
-Allez droit au but je vous prie ! »
me disait-il en me coupant la parole.

Prenant mon mal en patience, je continuais :

« Ces deux Sytins m'ont agressé sans aucune raison apparente. Je n'ai fais que me défendre.
-Ah oui ? Mon messager m'a fait part d'une autre information : vos agresseurs ont signalé un artefact du nom de Terreur. »
me répondait-il.

Ses dires me figeaient... Comment pouvait-il être au courant ? Plongeant mon insolent regard dans le sien, j'annonçais.

« Je suis membre du conseil, certes. Mais chaque peuple peut avoir ses propres secrets. Et en l'occurrence, cette artefact en est un. Les secrets de mon royaume ne seront pas le sujet d'un débat ! Cependant, les Sytins veulent la Terreur, et je ne suis pas décidé à leur léguer.
-Si cette 'Terreur menace un jour l'harmonie de ce monde, vous serez châtié, sachez-le ! »
annonça l'ambassadeur nain.

Mon regard se détournait de l'humain, pour se poser sur la petite personne.

« Qu'il en soit ainsi sire nain. Mais, si ces idiots de Sytins lancent une autre nouvelle offensive contre le royaume elfe, mon peuple rentrera en guerre. Jamais, je dis bien jamais ils n'auront Terreur ! »

L'assemblée s'agitait, les chuchotements reprenaient... Seul Dokor essayait de prendre la parole dans tout ce brouhaha.

« Mes amis ! Calmons-nous ! Elfe, êtes-vous sûr ? » me demandait-il.

« Je n'ai jamais été aussi sûr de moi, noble roi. » répondis-je.

L'homme faisait signe aux autres rois qui le rejoignirent. Après quelques minutes d'attente, ils se retournaient gracieusement vers moi pour m'annoncer :

« Anarandil, si votre peuple part en guerre, vous serez seul. Le conseil des Anciens refusera de vous suivre. »


Un sourire narquois sur mes lèvres, une seule réponse sortait de ma bouche :

'« Soit... Je respect e votre choix vieux fou. »


Je me dirigeais vers la porte, mon aura glacial se rependait dans toute la pièce.

« Nai Valaraukar tye-matár ! » continuais-je avant de quitter la salle ovale...


Le destin en avait décidé ainsi, l'avenir de mon peuple était fixé, qu'il soit réjouissant, ou non...


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